dimanche 21 novembre 2010

9° neuvaine littéraire, mercredi 10 novembre

Cher(e)s ami(e)s,

Demain c'est la fête des morts à la guerre.
A 11 h, ce jeudi 11, du 11° mois de l'année 2010, l'Allemagne, après avoir fêté l'Armistice de 1918, débutent carnaval à Cologne.
De ce fait c'est le premier carnaval au monde !
Je trouve que cela fait très "faite guédé" (fête pour le génie des morts à la guerre)
Il n'y a donc pas de contradiction à faire aujourd'hui carnaval, surtout si carnaval, c'est aussi pour la résurrection d'Osiris.


Voyez comment le monde des morts à la guerre débouche sur le bleu !
Je m'en tiens à mes principes, ma neuvaine et mes mails journaliers sont finis.
Pourtant il reste à découvrir Baron Samedi et Osiris. Je les garde pour Pâques.
Ce sera dans le même blog.
L'an dernier dans ce blog, j'avais fait presque la même expérience que cette année.
Le mois de novembre m'inspire.
Dans les chapitres 8, 9, 10 de décembre, je parle de sainte Barbe et saint Nicolas

Mes fidèles lecteurs, si vous avez des questions, je vous réponds. Je prépare mon texte sur Baron Samedi. Il n'est pas en ligne, mais dans mon livre (papier) "Magie Bleue" de 1988, que je peux scanner.
A bientôt.
Malgré les distances qui peuvent être considérables entre nous, 
nous avons le net pour nous rejoindre.
Un abrazo fuerte
Jacques

8° neuvaine littéraire, mardi 9 novembre 2010

Nos « loa » (saints) et « guédé » (génies de la mort) nationaux

En Europe, nous ne nous préoccupons pas du génie de nos morts. Nous pensons que nos défunts quittent notre monde et nous ne gardons d'eux que le souvenir. Nous héritons de leur responsabilité, et si parfois nous fantasmons en raison du traumatisme dû à la disparition d'un être cher, son génie est si personnelet si peu partagé, que cela ne suffit pas pour qu'il devienne un « loa » ou un « guédé » pour les autres.
Néanmoins il existe des chapelles de spirites pour communiquer avec les esprits des défunts. Ces habitudes rejoignent le vaudou, qui en plus est tout imprégnée de la sorcellerie française du XVII° siècle.
Mais le spiritisme ne joue pas un très grand rôle dans notre vie publique, comme le vaudou en Haïti.
Autour des monuments aux morts, sur les places publiques et parfois dans les cimetières, à des dates précises dans l'année, les autorités constituées célèbrent le souvenir des disparus pour la Patrie. Ces derniers sont les « loa » de nos institutions nationales, ils ont fait nos nations et ce qu'elles sont devenues. La cérémonie du 11 novembre se perpétue bien que tous les anciens combattants de 14-18 aient disparus. Cette célébration est d'autant plus importante que nous fêtons aussi l'armistice de toutes les guerres. L'hiver est proche avec sa morte saison, le mois opportun, la date magique, c'est neuf jours après la fête des morts du 2 novembre, la fin d'une neuvaine si fondamentale pour les Petit-bon-anges et Gros-bon-anges des défunts abandonnés, anonymes et sans famille que nous aurions négligés ou oubliés le jour de leur décès.
Sans le savoir, nous gagnons la protection et la bonne volonté de tous les génies des disparus en nous laissant épingler à la boutonnière un Bleuet de France. Ils nous sont acquis, même si nous les oublions en nous mettant à table ou en nous promenant toute la journée sur les routes. Les Africains ne font pas autrement pourles relevailles d'un défunt, ils dansent, rient, et mangent beaucoup en son honneur pour lui faire oublier son absence physique dans la mort.
Nos hommes célèbres, comme les grands initiés du vaudou, deviennent des « loa » immortalisés par leurs œuvres. C'est le cas des écrivains, des artistes, des religieux, des martyrs et des prophètes, entre autres, des idéologues révolutionnaires.
Malheureusement ils donnent aussi des « guède » avec une personnalité différente et parfois opposée à celle qu’ils avaient de leurs vivants. Bien souvent leurs « guédé » appliquent à la lettre les spéculations philosophiques et parfois hasardeuses des défunts sans aucun esprit critique, malgré les revers pervers évidents qui peuvent naître.
Les « guède » les plus remarquables sont ceux du Christ, de Mohamed et de Karl Marx. 
Le « guédé  » du Christ, « Baron Samedi » nous le devons à l’empereur Constantin. Puis il est devenu orthodoxe, catholique, protestant.., cultivant chez le chrétien un mea-culpa, un complexe de la responsabilité de la mort du Christ.
Le « guède » de Karl Marx a été léniniste, stalinien, et maoïste. Il est courant de dire que si Marx avait vu ce que l'on avait fait avec ses théories, il aurait apporté quelques nuances pour éviter les effets pervers.
Le génie de Mohamed semble aussi avoir été modifié avec les générations. Dans la première société musulmane, la femme avait l'espoir d'avoir un rôle politique, comme ce fut le cas de Fatima. Contrairement au christianisme, faute d'un complexe quelconque, on accuse communément la société musulmane d'être bloquée. Elle ne se remet jamais en question. Elle n'a pas ce ressort de la controverse, du doute, de la critique, du mea-culpa, qui fait la force des sociétés chrétiennes et parfois leur faiblesse.

7° neuvaine littéraire, lundi 8 novembre 2010



(Extrait de Magie Bleue)

Le guédé Christ ou le complexe des occidentaux
Réflexions de 1988
  
L'assassinat du fils de Dieu nous a donné un complexe collectif de culpabilité. De ce sentiment est né le génie du Christ, son guède, ce Baron Samedi dont nous parlerons dans le prochain chapitre. Mais on peut dire qu’il est vengeur de Dieu et contre les principes et le gré de Dieu !
C’est vraiment pervers.
Les actes de confession et de pénitence ont modifié en bien les comportements des Romains et des Barbares. En ce temps là, le christianisme a eu le mérite de calmer les gens assoiffés de sang et de jouissance et ce fut la fin de "Néropolis" (1).
Mais cette pénitence n'a pas cessé de torturer notre âme, et certainement par décence envers le meurtre du Christ, les concepts de chasteté et de péché de la chair ont plus que d'autres pétri le cœur des Européens.
Si l'église catholique fut contrainte de redonner au peuple ces dieux païens en canonisant des saints Guédé, la Réforme y mit bon ordre et élimina le culte des morts et les saints, avec malheureusement le concept de la sainte Vierge Marie (2).
Les protestants sombrèrent dans un complexe puritain pour se blanchir de la mort du Christ, s'enfermer dans le culte du travail, en vue de préparer la révolution industrielle. Prométhée est comparable au Christ, son génie s'est fondu dans celui du Christ pour l'enrichir de cette soif de dominer la nature.
C’est notre foi dans la croissance.
Prométhée enchaîné sur un rocher, le foie dévoré par un oiseau de proie, parce qu'il a voulu donner aux hommes le feu du ciel pour forger l'acier, est un immortel ressemblant à Hogou Ferraille dont je dois vous parler et au Christ cloué par le fer sur sa croix pour sauver les hommes.  
Mais de quoi ??
L'anticléricalisme de la révolution française répond au désir de se libérer de l’Eglise, mais elle l'intériorise à son insu, avec son devoir de progrès et de croissance.
Les réflexes des athées sont chrétiens, et nous ne cessons de nous culpabiliser à tout propos.
Pascal Bruckner, sur la page de garde de son livre « Le sanglot de l'homme blanc », montre comment nous nous accusons encore :
"A priori pèse sur tout occidental une présomption de crime. Nous autres européens avons été élevés dans la haine de nous mêmes, dans la certitude qu'au sein de notre culture un mal existentiel exigeait pénitence. Ce mal tient en deux mots : colonialisme et impérialisme.
La mauvaise conscience oriente donc le regard que nous portons sur nous mêmes et sur le Tiers Monde surtout depuis la fin de la guerre d'Algérie. Elle a créé cet objet croupion, à mi-chemin d'un marxisme et d'un christianisme abâtardi, le "Tiers-mondisme", idéologie désignant l'Europe et l'Amérique comme la cause unique de tout ce qui est négatif dans l'histoire. C'est elle encore qui oppose un sud radieux, peuplé d'agneaux et de martyrs, à un nord rapace, habité de loups et de nantis."

La coopération des années 80 souffre de ce mal.
Craignant d'être accusée de néocolonialisme, elle prend trop de précautions puritaines, que personne n'exige d'elle. Elle souhaite réussir à donner une aide toute aunisienne et désincarnée.  
Elle a peur que ses ressortissants prennent pied dans le Tiers Monde. Ils sont censés n'être là que pour un transfert de matière grise. Dans cet esprit, ils jouissent d'une voiture détaxée, dont la vente, si elle est tolérée au moment de leur départ, est contraire aux souhaits de la diplomatie. Pour chaque déplacement en France une cantine les accompagne contenant leur literie et leur service pour leur éviter des doublets.  En réalité cette cantine sert : dans un sens, à transporter des conserves, du savon et du vin, et dans l'autre sens, de l'artisanat.
Voudrions-nous prétendre être des présences immatérielles ?
Au Pérou, dans les années 75-80, 
de nombreux jeunes coopérants épousaient de jeunes péruviennes, Paris s'inquiéta de l'immaturité de ses volontaires.
La dynamique du sanglot blanc tient le haut du pavé des médias, ce sont des sanglots puritains bien tardifs, qui indirectement servent encore nos intérêts !
Il relance l'exploitation dans une autre direction et souvent à l'insu des idéologues qui sont de grands complexés par le guédé du Christ.
Sartre et les intellectuels révolutionnaires de l'après 68 ont cautionné des dictatures expansionnistes, des génocides pour leurs couleurs politiques, alors qu'elles alimentaient des conflits armés qui finançaient l'industrie militaire occidentale.
L'esclavage a été aboli pour des raisons prétendues humanitaires et morales par les puritains anglais, mais seulement quand la traite n'était déjà plus rentable. Pour l'ancien maître, son esclave était devenu une charge inutile à entretenir, il le libérât et le mit à la porte. L'affranchi, sans ressource, dut se débrouiller tout seul et s'en aller. Il partit grossir le nombre des chômeurs dans les villes !
Les Européens n'ont pas voulu comprendre que le noir débarqué d'Afrique avait cru que l'amour et la richesse vont ensemble. Qu'il doit être bon de servir ces Européens qui semblent avoir les dieux avec eux.
Le marchand africain a pu faire le même raisonnement, son captif avait une chance de tomber sur un bon maître comme "Ali-Baba".
Dans ce commerce ce n'était pas le vendeur qui se responsabilisait de la condition humaine des esclaves mais l'acheteur. L'esclave dans son dénuement n'a que l'amour octroyé..! Incapable d'aimer l'humanité noire, le puritain après avoir dénoncé l'infamie de l'esclavage invente l'apartheid et abandonne son ancien serviteur !

(1) "Néropolis" est un roman écrit par Hubert Monteilhet sur la fin de Néron et le développement du christianisme dans Rome.
(2) L'absence des saints dans le protestantisme est à l'occasion un refuge pour les vodouisants quand ils veulent fuir les dieux du vaudou.





6° neuvaine, dimanche 7 novembre 2010

Sixième neuvaine littéraire. 
Le monde des morts est immense. Les hypothèses, brandies par les religions comme des certitudes, sont si nombreuses. Je n’irai ni en Inde, ni au Tibet pour me saouler de mystique, comme certains m'invite.
Je cultive mes morts, ceux que mes ancêtres ont connu et parfois tué. 
Mais je sais que je vous ai surpris en abordant le vaudou et peut-être déjà égarés. 
Le vaudou c’est notre négritude française, c'est notre culture et nous continuons à vouloir l'ignorer, pourtant !!? 
Le vaudou est un syncrétisme entre l’Eglise catholique française, les Fons du Togo et les Yorubas du Benin, avec un peu de culture Taïnos.
Pour parler de nos morts, je me contente des racines grecques, égyptiennes et romaines de l’église catholique et de son rapport avec Haïti, l’islam et l’Afrique animiste. L'islam est un guédé né du christianisme. Le christianisme est un guédé  né du judaïsme.
Haïti et la France souffrent encore de la tragédie napoléonienne. Notre pays autiste a recommencé les mêmes erreurs en Algérie.  On ne peut pas se dire le pays des droits de l'homme est rétablir l'esclavage ou refusé la nationalité française aux indigènes comme ce fut le cas en 1865. Cinq ans avant la loi Crémieux qui nous fut si fatale. 
J’ai le souvenir d’une pièce théâtre où les Français et les Algériens tués pendant la guerre d’Algérie se retrouvaient derrière le rideau. Ils riaient et ils fraternisaient ensemble, car, s’ils étaient ennemis, ils étaient voisins aussi. La mort avait eu l’art de les réconcilier, d'obtenir l’inconciliable.
Nous ferions bien de dire à nos gouvernants de simuler leur mort pour prendre ensuite leur décision. Ce serait une très bonne introspection pour choisir parmi les 21 chemins.
Pour concilier l’islam et la chrétienté, j’adopte le point de vue probable des morts, si différent de celui des vivants. Je m'imagine avec eux.
En 1995 j’ai écrit ceci :

CE QUE SAINT-EXUPERY NOUS A CACHE
DE SA RENCONTRE AVEC LE PETIT PRINCE

             La rencontre du Petit Prince dans le désert africain fut pour Saint-Exupéry un contact naïf de troisième type, dont on ne connaît pas encore tous les mystères. A cette époque l'idéologie athée dominait et imposait aux intellectuels un discours retenu s'ils voulaient être entendus. De peur d'être maladroit, Saint-Exupéry nous cacha la visite que fit le petit Prince sur la lune avant d'arriver sur terre. Il s'interdit encore plus de nous dire que le petit Prince était une image moderne du petit Jésus ! (1)
             Toute chargée de symboles, la lune est depuis longtemps investie par le religieux. Quand le Petit Prince arriva sur cette planète il fut bien surpris de voir deux amis en habit blanc qui s'entendaient à merveille pour parler de l’humanité et de la terre, de la croissance de croissants chauds et dorés en croissants fertiles et verdoyants pour les yeux de Dieu qui n'a d'yeux que pour sa planète bleue, et pour qu'en découle le bonheur, l'espace et l'équité entre les hommes.
              Le premier s'appelle Mahomet, il est là parce que toute sa vie il a lutté pour la victoire du Croissant. Ses fidèles à la Mecque, habillés en blanc comme lui, tournent en prière autour de la Kaaba où est incrustée une pierre lunaire qui nous est inconnue et inaccessible. Ses mosquées sont de la même nature cosmique. En Afrique noire pour mieux figurer la lune, elles sont surmontées d’un œuf d'autruche !
              Le deuxième personnage s'appelle Pierre. Il est là, car le plus petit de lui-même, Pierrot avait une trop courte échelle et s'était arrêté tout essoufflé sur la lune pendant l'ascension vertigineuse du saint vers le ciel. Comme le plus grand de lui-même doit rester avec le plus petit de lui-même pour son unité, Pierre est sur la lune. C'est ainsi que l'on peut comprendre pourquoi son représentant sur terre, notre Pape de saint Pierre de Rome, s'habille en Pierrot et nous promet la lune !
               Voilà deux voix apparemment inconciliables de notre monde actuel, avec deux chemins d'accès différents qui mènent pourtant au même endroit et que la mort a le don immanent de réconcilier. 
             Notre mission sur terre est de participer à la réalisation de jardins nourriciers. Pour les hommes du Devoir, c'est le devoir de Dieu. Certes, mon conte laissera de pierre des intégristes de chaque bord. J'ose croire que des compagnons jardiniers pourraient les dérider. La pierre, toute noble et pure qu'elle soit, n'a de vivant que le jardin qu'elle protège.
     Quant à ceux qui prient pour aller au paradis, ils n’iront que s’ils ont travaillé à réaliser des jardins nourriciers pour eux et pour les autres.
           Le Maurepas


(1)              L'archétype de l'enfant de sept ans est ancré dans notre culture. Il est bel et bien le dieu « Elegua » de la santéria cubaine, l’enfant d’Atocha ou de Prague ou l'enfant Jésus dans les bras de saint Antoine. 
Il a l'âge de Raison et il a raison.
Malheureusement personne ne prête attention à ce que disent nos petits princes de sept ans sur le monde, les hommes, les animaux et les jardins.

Wikipédia : Le culte du saint Enfant Jésus d’Atocha trouve ses origines enEspagne à Atocha près de Madrid sous l’occupation mauresque dans lesannées 1490. Il est vénéré en Espagne, au Philippines et au Mexique.
Son apparence est très originale, il est assis sur un petit trône avec un chapeau et une plume, un bâton de pèlerin, une gourde et un panier à la main, contenant du pain.
Pour le vaudou (syncrétisme religieux), il est associé à Elegua (Cuba) ou Papa Legba (Haïti) ou Exu (Brésil).

5° neuvaine, samedi 6 novembre 2010



Cher(e)s ami(e)s 
Je fais une pose, et je vous envoie les images illustrant la 4° neuvaine.




Hermès "ancien" ou Hermaï : Colonne quadrangulaire ornée d'un phallus pour signaler le dieu au carrefour des chemins en Arcadie et autour d'Athènes. Elles ont été réalisées et élevées avec les tas de pierres déposées un siècle auparavant par les colporteurs lors de leur passage aux lieux de repos des marcheurs. 
Ce dessin très pudique d'avant guerre est extrait de "La Nouvelle Mythologie Illustré de 1921" de Jean Richepin de l'Académie Française.    
Mais visiter sur google à la rubrique "buste en Hermès" 
 buste d'Hermès d'Alkamenes
Ce remarquable Hermès vient d'Alkamenes en Turquie. 
L'article est excellent. Il rappelle le rôle d'Hermès guide des ombres jusqu'aux enfers. 
Hermès est un Legba comme dans le vaudou, un "psychopompe". 
Comment ne pas penser que nous terminons aussi en buste d'Hermès, entre quatre pans, entre quatre planches, et que nous sommes émasculés par la morale laïque, d'origine chrétienne, qui nous interdit d'avoir la statue d'une verge en érection sur notre cercueil ou dans un lieu public. L'humoriste Siné dénonce le tabou chrétien dans son film "Mourir ? Plutôt Crever ! " 
Il se rend à la direction d'un cimetière avec la maquette de sa future tombe où il crève la pierre tombale avec son doigt majeur. La direction refuse son projet. Il remplace alors son doigt phallique par un cactus. 
Le cactus de Siné 
Ce choix rappelle le mythe d'Osiris, le Christ panthéiste de la végétation, qui inventa le concept du dieu ressuscité bien avant Jésus. 

 
Hermais de 15 cm de haut trouvés dans les épaves des bateaux sur la route de Carthage.
Photographiés par mes soins et "en cachette" au musée Métropolitain de N.Y. en 1999
 
Legba à Glidji au Togo, photographié en 1985
 
San Antonio 1985, il représente Elegua à Cuba, l'équivalent de Legba
 
San Antonio acheté en 1997 à Madrid. Il est particulièrement efféminé !?
 
Ange Gardien, Angel Custodio - 2° représentation d'Elegua
 
Ange Gardien 
 
Ange du berceau, Angel de la Cuna
 
Niño de Atocha 15° siècle en Espagne sous l'occupation musulmane. C'est la représentation nouvelle d'Elegua apparue en 1990 à N.Y.
 
Saint Lazare, Babalu Aye, dieu de la variole, est aujourd'hui présent sur les sites web pour être aussi Elegua.
Ce qui est étrange pour moi, c'est que quand j'ai écrit Magie Bleue en 1988, j'avais déjà pensé que saint Lazare était aussi une représentation de Legba et Elegua, car je le voyais toujours à l'entrée des portes dans les magasins de la "Santeria" à N.Y. appelés "Botanicas". 
Hermès, Maitre Carrefour, Maitre Barrière est le gardien de votre intégrité. L'école de Jung utilise son "archétype" en psychothérapie.
Dans les grandes cathédrales comme celle de Strasbourg, saint Antoine est à droite de l'entrée comme s'il était le gardien du portail de l'Eglise du Vatican ! 
   
 

Saint Lazare tatoué dans le dos de ce jeune cubain. La photo date de 1974.

J'ai offert tous mes habits à mes amis Cubains lors de mon séjour en août 1974. Je suis revenu avec un pantalon cousu à la main avec la même coupe que celui que porte ce jeune garçon.
Ma chemise avait été faite par la personne qui m'avait donné l'hospitalité. Elle s'appelle une "Lima" !?

J'avais fait ce voyage à partir du Mexique pour connaître le pays d'où était né la Salsita dans les années 20. Mais il n'y avait pas de Salsa, ni de Guaracha ou de Son. La jeunesse n'écoutait que du rock russe, le rock américain était bien sûr interdit ! 
Comme quoi, la liberté emprunte toujours l'interdit, même si le chemin mène dans une culture opposée à la latinité !?
Quand le capricieux XXL autorisa la Salsa dans l'ile, alors la batterie du rock fut intégrée dans les groupes ce que personne n'avait jamais pu faire ni osé faire ailleurs !

 


4° neuvaine littéraire du vendredi 5 novembre 2010

C'est "rigolo" que tu fasses une neuvaine qd je lis des textes sur le champ de la prière, n'est ce pas ?
Pendant que tu écris sur les anges, je finis un livre de James Redfield ;Les Secrets de Shambala  qui parle des "dakini"- anges Tibétains, ce livre apparemment loufoque parle de notre rôle sur terre ; faire advenir la conscience et dévoiler l'aspect spirituel de notre existence ; tu pourrais aimer....
Je viens de commencer le journal d'exil poétique de Claude Vigée : Indian Summer, superbe !
A bientôt,
Bises,
Françoise.

Cher jacques,
Bien reçu ta 3° neuvaine. Un vrai régal pour moi, d'autant plus que j'adhère à certaines idées. Ma grand-mère italienne nous a élevé (éduqué et élévation...), ma sœur et moi dans la religion. OK pour la hiérarchie des anges.
Texte grec : Précepte de la Table d'Emeraude "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; ce qui est en bas est comme ce qui est en haut...."
Continue, si tu veux bien, à m’envoyer tes écrits. Ne m'oublie pas.
Solange


4° neuvaine : comment peut-on se multiplier en 3 identités ?
Dans notre enfance on nous a parlé de notre ange gardien et d’un deuxième ange qui nous soufflait des choses à ne pas faire.  
Que deviennent-ils à notre mort ?
J’aime bien ce que disent les vodouisants, ils sont pleins d’imagination. 
Ils pensent aussi que nous sommes habités par deux esprits, un Petit-bon-ange et un Gros-bon-ange. En plus ils pensent que les personnes remarquables donnent naissance à un génie de la mort appelé : guédé.  
Voilà pour les trois paires d’ailes !
Le Ti-bon-ange s’en va devant Dieu à la fin des prières de la dernière neuvaine.
Le Gros-bon-ange reste, il traine dans la maison.
Il a une personnalité pleines de ressentiments. Tout ce que le défunt a pardonné de son vivant resurgit.  Les veillées et les prières sont bien nécessaires pour le tranquilliser.  
Le Guédé qui est né à notre décès a aussi tous ces ressentiments, mais en plus c’est un fantôme, il est de la fête d’Halloween.  
Son chef est Baron Samedi, le génie pervers du Christ.  Ce Baron de la mort se réunit à minuit avec ses compagnons guédé sous le plus gros arbre pour lire en rigolant la liste des gens qui le lendemain vont les rejoindre dans le monde d'outre-tombe.
Il y a avec eux, Papa Legba, le Loi (Loa) de la pierre du chemin et de ses 21 chemins.  Nombreux de ces chemins conduisent à notre mort. 
Dans notre mort, Legba joue le rôle de legs d’ici bas pour nos enfants.  Pas seulement le legs de la langue, des mots des maux, mais aussi de l’héritage familiale, des biens, de l'argent et des dangereuses discordes entre frères. 
Les brouilles entre frères est un drame pour les défunts, une souffrance.
Quant au rôle des deux bon-anges, il nous est clairement donné dans l’existence des zombis.
Un zombi est une personne à qui lors de son décès on a volé et enfermé le Petit-bon-ange dans une cruche et à qui il ne reste plus que le Gros-bon-ange. Le Petit-bon-ange est sa volonté, le Gros-bon-ange est sa vie, sa vitalité, ses forces. Le corps d’un zombi est alors un automate asservi et sans esprit.
Pour créer un zombi à partir de quelqu’un, il faut lui faire boire un poison qui le fait passer pour mort. Après que les proches l’aient enterré, dans la nuit, quand il n’y a plus personne dans le cimetière, on le déterre, on lui vole son petit ange et on le réveille avec un contre poison.  La personne est devient un être idiot et asservi.
Seul l’absorption d’un peu de sel peut sauver le zombi de son esclavage, mais le sel lui est interdit par son gardien.
S’il a l’opportunité de consommer du sel son Gros-bon-ange retrouve son Petit-bon-ange. Le défunt n’a qu’une hâte, retourner au cimetière, ouvrir sa tombe et reprendre sa place pour que l’œuvre de la mort s’accomplisse dans la continuité des choses, pour mieux revivre une vie !
Grâce à cette hypothèse la mort est plus que jamais la vie.
  

3° neuvaine littéraire du Jeudi 4 novembre 2010

Chers amis,
vous êtes une bonne vingtaine à suivre cette neuvaine littéraire. 
Sylvaine m’a dit : « Un mot dit peut être maudit ! »
Trois d’entre vous m’ont écrit suite à la 2° neuvaine :
 Dans l’ordre de réception : 
Thérèse a écrit :
 « Notre sens de la tolérance, nous aide à supporter les intolérants. A chacun son niveau de conscience !
Continue à produire des mots. Le Verbe est action.
Amitiés »

« Coucou Jack,
 Je te retrouve avec ton écriture toujours empreinte de ferveur et d'ironie avec un soupçon de prêche pour les incroyants que nous sommes. Je te souhaite bientôt une chaire à défaut de prêcher dans le désert de nos silences. 
Enfin, sache que cette lecture m'amuse beaucoup.
Bisous, Véro »

« Salut Jacques,
« J'ai bcp aimé ce que tu dis sur la chute due au petit caillou et la fin de ton texte sur "préparer sa mort" qui me fait penser à un livre d'un certain Eckhart Tolle - allemand qui a étudié à Londres et vit au Canada; je crois t'en avoir parlé ; je suis prête à te passer son livre sur l'avènement de la conscience humaine. J'aime bcp ce qu'il écrit sur la mort - qui n'est qu'un passage, l'essentiel étant l'éveil de la conscience - là est la vie ; le sentiment, la sensation d'être rattaché au Grand Tout, à la source, à Dieu. La forme n'étant qu'une forme!
Je crois que tes textes gagneraient en force si tu étais prêt à sabrer qqs jeux de mots ; certains sont créatifs mais d'autres "fatiguent", ce qui explique la réaction de certains, je crains. En ce qui me concerne, au delà des jeux de mots, tu sais que j'apprécie certaines idées force, mais justement, ne les affaiblis pas !
A bientôt, amicalement,
Françoise »

"Mon cher ; je ne sais pas ou tu vas chercher ces mots, je ne comprends pas tout ; mais pour moi tu es une encyclopédie a toi tout seul ; mais sache que j ai déjà préparé mon décès ; bisou
Marie"

J’ai répondu tout de suite à Marie :
Tu as raison, ma mère avait fait la même chose.
De mon côté j'envisage le cimetière de la Paix à Panama où il n’y a aucune pierre tombale, que des plaques en bronze 40 cm x 20 cm dans une grande pelouse arborée et fleurie.
Mais je saute sur l’occasion pour dire que c’est non seulement notre décès que nous devons préparer, mais aussi notre devenir, notre retour sur terre. 
Il faut envisager toutes les hypothèses que nous enseignent les religions, l'une d’elle est notre réincarnation, notre naissance dans un pays que le destin nous donnera !
Peut-être que tu seras un bébé qui naîtra à Las Delicias à Panama où ton fils Denis cultive un magnifique jardin.  C'est un bon point de chute.  Tu danseras la salsa toute ta jeunesse.
Mais c'est vrai, il y a mieux en Suède ou en Suisse, mais ces places là sont pour les cas d'extrêmes amour et de dignité dans la grande misère, donc après une sélection morale très serrée !
En fait je ne sais rien du tout, je spécule !!

Troisième neuvaine
Mon père était très taquin et voilà comment il me parlait des femmes dans ma jeunesse :              "Ta mère, quand elle est née, c'était un Ange, petite un Archange, grandissante en âge d'être mariée, une Principauté.
Mariée, elle change de hiérarchie, c'est une Puissance, une Vertu, une Domination et elle finira par être un Trône.
C'est ainsi qu'aujourd'hui nous devons tous lui obéir..., moi aussi."
Son histoire était belle et en août 1979 je lui ai demandé d'où il tenait cette hiérarchie des anges. Il me raconta qu’au cours des divers conciles, les Pseudo-Denys décidèrent que les neuf noms d'anges, que l'on trouve ici ou là sans rapport entre eux, désignent trois hiérarchies de chacune trois ordres:
La hiérarchie la plus haute, la plus proche de Dieu est :
Les Trônes, les Chérubins et les Séraphins.
La hiérarchie du milieu :
Les Puissances, les Vertus et les Dominations.
La hiérarchie la plus basse :
Les Anges, les Archanges et les Principautés. 
Je fus alors plongé dans une perplexité alarmante. Les Chérubins n'étaient pas à mon avis à leur place. Je les voulais avec les Anges. Mais quand mon père a eu ses 80 ans, le 19 juin 1981 et que je le vis chérir ; chérubiner ses petits enfants en leur contant de belles histoires. J’ai pensé qu’il avait une autorité naturelle sur mes turbulents angelots. Sa pensée mystique était celle d’un Chérubin.
Bientôt il sera un Séraphin.  Les séraphins ont un visage de bébé entourer de trois paires d'ailes, ils préfigurent peut-être que nous allons quitter ce monde à tir d'ailes en nous multipliant en trois comme la sainte Trinité. C'est une manière intéressante de se désintégrer !
Je vous dirai comment je le vois dans ma quatrième neuvaine.

En lisant la deuxième page web « cmchr.net/Le-Pseudo.... »
Je me rappelle que j’ai écrit dans « Magie Bleue » :
L'axiome hermétique le plus important est :
Ce qui est en haut est comparable à ce qui est en bas ; ce qui est en bas est comparable à ce qui est en haut.            Les anges n'ont pas d'autres images à nous donner d'eux que les nôtres, et d'emprunter des noms de planètes lointaines pour paraître plus mystérieux. Les richesses du monde invisible sont finalement matérielles, sur la terre, ou dans le cosmos. C'est le haut qui se compare au bas. Et le bas a bien besoin du haut pour mettre du merveilleux dans ce que nous avons ici bas.              Il n'est pas de notre propos de savoir si les anges existent, la connaissance de leur hiérarchie est fascinante et fut le fruit de discussions interminables au Moyen-Age. Il est remarquable de comprendre que nous devons gravir avec l'âge la seule hiérarchie qui peut exister. Elle est naturelle, les autres, obtenues par la force, sont contre nature. Cette hiérarchie est angélique, c'est le bas qui se compare au haut, comme si nous étions de pseudo-anges déchus.
C’est la théologie symbolique des Pseudo-Denys.
J’espère ne vous avoir pas ennuyé avec mes jeux de mots, ni pontifié comme tant de doctes messages que nous recevons sur Powerpoint. 
Jacques