dimanche 21 novembre 2010

2° neuvaine littéraire du 3 novembre 2010

Cher(e)s ami(e)s
Vous vous doutez bien que dans ma liste d’envoi très peu de monde a souhaité connaître la suite, et deux personnes m’ont remis à ma place en peu de mots.
Je vous rapporte leurs messages, car ils m'apportent quelques choses que les amabilités ne savent pas donner : des mots qui donnent des maux !
Je commence par le plus fatal :
« Je te prie de bien vouloir me retirer de cette liste
Merci, Je souhaite ne plus recevoir de mail de ta part. »
Cet ami d’origine espagnole à ses raisons viscérales antireligieuses, héritées de 36.
Je suis confus, mais j’appelle aussi cela de l’intolérance maladive, et je vais lui écrire, "que s’il se pâme pour si peu, qu’il me mette dans la liste de ses spams", une manière d’être en enfer ou d’être au cimetière. Bon je laisse tomber.
Mon ami Philippe, qui tient 2 magasins de perruques et cosmétiques pour africaines et un salon de coiffure, m’a écrit gentiment :
ENCORE DES MOTS...S.V.P.
Je ne sais pas comment le prendre et le comprendre. 
« Tu en veux encore plus ou c'est trop de mots !? »
C’est vrai Philippe, je ne suis pas dans l’action et le commerce.
Tu es en droit de me dire : " A quoi cela sert ? "
"Où est l'action ?"
Mais les morts n'ont que les mots pour agir !

2° neuvaine.
Les morts nous rassemblent autour de leurs images, leurs statues et leurs monuments, mais ils sont muets comme les pierres.
Certes de leur multitude sont nées nos nations, forgés dans l'adversité et la guerre. Il n'y a pas d'institution républicaine qui ne soit pas le fruit d'un bain de sang, il n'y pas de conquêtes sociales qui n'aient ses martyrs. Du sein de leur grand nombre émergent nos lois, les urnes où nous votons, nos modèles et nos archétypes pour nos philosophes, nos bienheureux et nos saints pour les chrétiens, nos mythes et nos archaïsmes, notre idiosyncrasie. Dans tous les cas, nos morts sont nos Dénominateurs Communs, sinon nos Dominateurs. 
Surtout pour l'un d'eux, la technologie. Elle sert le fer, l’or et l’argent.  Elle supplante dans notre cœur tous les autres, mais elle ne parle pas, elle amende comme les pierres qui mandent.
Faute voix, les morts méconnus et sans monuments n’ont pour nous interpeler que les contres sens des mots.
En 1988 dans mon livre « Magie Bleue », j'inventai le chemin mauve des échecs de la coopération dans nos anciennes colonies où j’ai travaillé de 1971 à 1987.
Puis en 1990, je commençai à parler du Maurepas des mots des maux des morts.
Le Maurepas est pour nous un mauvais pas.
Mais c’est aussi un Malpas, pas mal.

Le croissant de notre croissance

Sur votre chemin, vers le progrès et la croissance, votre pas peut être accidentellement dévié par un caillou dans votre progression. Vous pensez avoir fait un faux pas, mais vous avez aussi fait quelque chose de plus que j’appelle un Malpas ou Maurepas et qui vous ouvre pleins de chemins.
Ce caillou est une pierre du dieu grec Hermès, bien connu des cubains sous le nom d’Elegua : le logo, le dieu des communications ou plutôt le Loi des communications (écrit Loa ou lwa ou Law par les ethnologues).  Elegua à Cuba ou Legba en Haïti, le leg d'ici bas, est le maître des carrefours. Il ouvre vingt et un chemins disent les Cubains (21 !?).
Vingt sont en vain, un seul est bon !?
D’où l’expression : vain Dieu, devenu vingt Dieux !!!
Quel carrefour ! Que d’incertitudes, mais aussi que de chemins d’introspections !?
Avec la pierre d’Elegua, vous décrivez, avec votre rebond pour ne pas tomber, une élégante arabesque qui va droit au cœur du croissant de votre croissance avec 20 chemins nouveaux et une éventuelle descente de croix.  Cette descente est certainement l’unique et bon chemin sur les 21 chemins qu’ouvre ce caillou.
Sur le chemin du progrès où vous vous êtes engagé vous avez transpiré, vous avez porté votre charge, votre croix, celle en laquelle vous aviez mis votre foi. Ce caillou peut vous en libérer.
Pour la grande majorité d’entre nous, nous croyons en la croissance de nos activités industrielles et urbaines au détriment d’une bio économie.
Cette croissance urbaine a en verlan le sens de la croix.
Cette croix doit être honnête, droite et d’équerre comme celle du Christ et comme le compas et l’équerre des outils du siècle des Lumières !
Sinon personne n’y croit et ne fait crédit.
Personne, quelque peu responsable, n’ose dire le contraire ou autre chose.
C’est notre credo :
« Croitre et croire en la croissance, toujours plus haute, sur la croix, en son cœur lumineux. »
Votre Malpas à cause de ce caillou devient pas mal car vous voilà au cœur d’un croissant de 21 choix.
La tentation est d’en sortir de ce croissant et de reprendre le chemin de la croissance, car au cœur du croissant nous sommes en dehors des outils, il n’y a que le soleil, l’étoile et le jardin du reposoir et ses houris. Cela semble être le monde des morts, de la décroissance, mais c’est aussi celui de la croissance végétale, de la bio économie !?  
Après avoir suivi de nombreux cailloux et Maurepas, je suis persuadé que les morts ont tous un même point de vue, qu'ils furent riches ou pauvres, noirs ou blancs, dans le verger de saint Pierre ou en Enfer.
Ils veulent tous revenir sur terre et chaque enfant qui nait dans le monde, c’est l’un d’eux qui revient.
Combien de Champs Elyséens pour les accueillir, combien de jardins arrosés et cultivés pour être sûr de vivre une vie heureuse.
Ils sont unanimes à ce sujet.
Si les vivants voulaient bien l’entendre et préparer leur avenir après leur décès.  
Tout irait mieux.
Le Maurepas

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