mardi 10 novembre 2009

Chapitre IV : L'enterrement à Vitrolles de notre maire.



Chère Madame Guy Obino,
Chers amis vitrollais,
J’ai pensé à mon père pendant les funérailles de Monsieur Guy Obino. Tous les deux étaient aussi religieux.
La manière que j’ai trouvée de rester en contact avec mon père est de lui dédier mes écrits. Tout ce que j’écris, c’est d’abord à lui que je m'adresse. Dans mes contes du Temps  « L’indigestion du Père Noël » est une réponse à ses inquiétudes philosophiques. Je suis capable d’en faire autant avec Guy, de lui écrire. Avec Guy, je ne savais pas parler de politique, mais de spiritualité, oui. Un samedi matin au local du parti socialiste, il m’a parlé de ce qu’il pensait de ce que l’on devenait après la mort. C’était plein d’espoir et de métamorphoses qui m’étaient inconnues. On ne disparaissait pas à son avis.  J'aurais dû l'enregistrer.  Il l’a peut-être écrit et j’aimerais que quelqu’un s’applique à lire ses notes à ce sujet.
Aujourd’hui je mets des photos dans ce blog pour lui.
Il est décédé non seulement juste sept ans après nous avoir rendu à la normalité républicaine, comme on nous l’a rappelée, mais aussi au début du mois d’octobre quand le ciel de Lima au Pérou devient (morado) violet, un mélange du sang du Nazaréen avec le bleu du ciel. Guy est devenu esprit juste avant la Toussaint, juste avant le mois des morts et de leur neuvaine qui va du 2 au 11 novembre. Je le sens présent, il habite les pensées de nos élus. Guy est là entre eux. Ils ont su faire corps avec lui, avec ses dernières volontés. Ils sont tous très biens, tous sereins.
Quand ce jeudi 8 octobre notre rituel républicain fut de porter sa dépouille, j’étais content. Je revenais de Lima. A Lima j’avais vu la procession du Christ du sanctuaire du couvent de Santa Catalina que vous trouverez en cliquant sur mon profil pour remonter dans mon blogger et ouvrir le blog "La fête des saints au Pérou". Le Nazaréen habite l’âme des Liméniens. La première sortie du Christ des Miracles a eu lieu le 4 octobre, le jour du décès de notre maire. Tous les deux jours, jusqu’au 20 de ce mois mauve, il va d’église en église porté dans la grande Lima par les confréries « las hermandades ».
Quand j’ai vu nos pompiers, nos policiers, nos gendarmes, j’ai pensé aux confréries de Lima. Nous sommes aussi à Vitrolles une confrérie de fraternité républicaine constituée de corps de l’Etat qui luttent pour la sécurité, contre les discriminations, les inégalités et la misère, et demain contre les déserts, car notre futur en dépendra.  
 


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